Sousdey everyone! (ça veut dire bonjour tout le monde) Nous avons passé une quatorzaine plutôt agréable dans notre hôtel : repos, tuto pour apprendre à jouer du ukulélé, jeux de cartes, cours de yoga, documentaires sur le Cambodge et découverte de la ville vue du 12ème étage. Bon en vrai c’était un peu frustrant de voir les cambodgiens évoluer d’en haut sans pouvoir découvrir leur culture (à part le riz qu’on mangeait au petit-dej, dej et dîner)… Donc après ce repos bien mérité (avant l’effort le réconfort ?), nous avons enfin pu sortir le dimanche 31 midi ! Trop excitées de sortir mais un peu perdues de retrouver notre liberté, nous avons tout de suite enfourché nos vélos et commencé à pédaler dans le traffic de la ville au milieu des scooters, tuktuk et voitures. La règle d’or c’est vraiment de s’imposer, et après tout roule (surtout nos vélos). Premières sensations de kiffe sur nos vélos chargés, on croise des visages souriants (sans masques !!) partout,on a chaud, on est dépaysées, on comprend rien aux feux rouges, le téléphone qui sert de gps s’éteint car en surchauffe… mais on est heureuses ! Très cool sensation aussi de nous balader avec notre « maison » pour 3 mois sur nos vélos, finalement on a besoin de si peu. Nous avons rdv chez des expats français qui ont accepté de nous accueillir pour quelques nuits à Phnom Penh, grâce à un post Facebook (sympas les compatriotes). A l’adresse indiquée on demande à tout le monde « Géraldine ? Jean-Pierre ? Français ? » à la recherche de nos hôtes. Et finalement, au fin fond d’une ruelle dans laquelle des cambodgiens font la cuisine par terre, une femme super souriante nous ouvre ses portes. Quelle surprise de découvrir une grande maison au fond de cette ruelle… Le contraste est saisissant ! Géraldine et Jean-Pierre qui nous accueillent sont tout de suite super chaleureux, on a l’impression d’être chez des oncles et tantes. Nous avons un étage « à nous », chambres et salle de bain… encore un peu de réconfort avant l’effort… On part assez rapidement visiter la ville à pieds, quel bonheur de pouvoir déambuler dans les rues et faire ses courses sans masque ! Ils habitent à 2 pas du Tonlé Sap (un des fleuves qui passe au milieu de la ville) et nous nous baladons donc le long du fleuve puis dans la ville. On découvre à chaque coin de rue un temple, beaucoup (trop ) de fils électriques qui pendent, des tuktuks, des streets foods, et des cambodgiens souriants. Le soir nous retrouvons nos amis de quarantaine sur le « Queen Mary », le bateau-bar-restau géré par nos hôtes, qui propose des petits tours sur le fleuve au soleil couchant. Le lendemain, nous rentrons au cœur de notre mission en allant visiter le centre Mérieux, centre d’Enfants du Mékong à Phnom Penh. Agathe, volontaire au centre depuis 18 mois, nous fait la visite. Le centre accueille les étudiants après leurs cours dans leurs universités respectives pour recevoir des cours supplémentaires (culture gé, langues, informatique), faire des activités ludiques ou sportives, et partager leurs repas. Ensuite, ils rentrent ensemble dans les foyers situés à 5 minutes du centre pour y dormir. Le centre accueille aussi des classes de maternelles le matin ou l'après-midi. Il y a aussi les bureaux des différents salariés de l’asso et des volontaires qui y travaillent : responsables des parrainages, de la correspondance par lettres, de la gestion des étudiants. Nous déjeunons avec l’équipe et restons l’aprem pour nous balader dans le centre et bien en comprendre le fonctionnement. Le soir nous dînons avec les volontaires, puis rentrons chez nos hôtes en vélo… c’est le premier trajet by night ! On sort 4 lumières chacune, nos gilets jaunes, et les cambodgiens se marrent de nous voir briller de partout (on est brillantes pourtant). Tout se passe pour le mieux et on rentre dormir. Mardi, nous avons rdv pour une visite de l’association PSE : une école créée par un couple de français il y a 25 ans après avoir été touchés par la misère dans les décharges. Elle compte aujourd’hui + de 6500 enfants pris en charge, 4500 anciens avec un emploi digne et correctement rémunérés, pour certains grâce aux 20 filières pro dispensées. On a pu apprécier la qualité de l’enseignement des élèves en filière restauration dans le restaurant d’application du centre : smoothie trop bueno, salade grecque et petits choux à la crème… un délice ! Notre guide Samuel nous explique comment ce projet a pris de l’ampleur, et nous sommes touchées par l’espérance que cette école donne à tous les jeunes. Le soir nous nous motivons pour participer à une messe en khmer à laquelle nous ne comprenons …. rien aha. Malgré ça on se retrouve attablées 20 minutes plus tard avec des sœurs cambodgiennes, philippines, vietnamiennes, un prêtre français, des volontaires d’autres ONG et des chiens (promis c’était pas eux le dîner). Improbable mais incroyable. Mercredi, nous décidons de retourner voir les sœurs rencontrées la veille, dans leur maison. Elles nous expliquent comment elles accueillent et s’occupent des enfants qui habitent autour de chez elles et ne vont pas à l’école. On est fascinées par le manguier dans leur jardin, que les enfants du coin détruisent à coup de tongs pour récupérer quelques mangues. Sœur Eulie nous embarque avec elle à l’autre bout de la ville (1h de tuktuk) pour aller manger dans une famille pauvre cambodgienne et les aider à préparer la rentrée des classes post-covid des enfants de leur quartier. On comprend vraiment rien mais on est happy. L’aprem on décide d’aller faire un peu de tourisme avant de quitter la capitale et on part visiter le musée du Génocide (des Khmers Rouges, on vous racontera l’histoire une prochaine fois, mais en attendant wikipedia.org/wiki/Crimes_du_r%C3%A9gime_khmer_rouge), puis le Wat Phnom, un grand temple à 2 pas de chez nous. Grâce à toutes les infos qu’on a lu dans le guide du Routard, on pourrait presque croire qu’on connaît tous les rites : chaussures à l’entrée, assises les pieds sur le côté pour ne pas les pointer vers Bouddha,… finalement on avait mal cru car on a pas trop compris quand une dame s’est levée pour parfumer, maquiller et coiffer une statue (qui n’avait pas de cheveux d’ailleurs). Après ça, nous sommes allées chez Décath (fournisseur officiel de l’équipe Happy’cyclette) pour acheter 2-3 choses qui nous manquaient avant de quitter la ville. On demande conseil à un des salariés pour des gants de vélo (ça fait vraiment pro vous allez voir sur les photos, c’est assez stylé) et en parlant avec lui, on se rend compte que c’est un ancien filleul parrainé par Enfants du Mékong ! What a coïcidence de fifou, qui nous booste à fond avant de commencer !! « L’enfant que nous aidons aujourd’hui sauvera son pays demain » selon EDM, alors là on ne peut qu’approuver, on a l’exemple concret sous nos yeux que le parrainage ça change vraiment la vie d’un enfant du tout au tout ! Finalement, nos quelques jours à Phnom Penh se résument vraiment à une addition de situations complètement improbables mais incroyables, les unes à la suite des autres. Et ce n’est que le début ! Nous partons demain pour rencontrer la première filleule parrainée via notre projet. On a vraiment hâte de vivre de riz et d’eau (plus ou moins fraîche). Lia sun hai (ou un truc du style) ! Clo et Flav
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Août 2021
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