☀️Hello les Happy followers !☀️ On vous écrit aujourd’hui depuis Lille où nous sommes bien rentrées il y a tout pile 2 mois, saines, sauves et heureuses ! Il nous aura fallu le temps de l’été pour nous remettre de nos folles aventures et nous décider à conclure enfin ce périple de dingo à travers notre douce France. Nous vous avions laissé à Bordeaux, ville que nous avons élue la mieux aménagée pour les cyclistes ! Des pistes le long de la Gironde aux rues pavées dédiées aux vélos, un régal ! Nous profitons de ce séjour pour rencontrer Ian, le délégué EDM bordelais, et témoigner devant sa délégation de notre périple. Merci à eux pour les beaux échanges et pour leur enthousiasme communicatif! Le lendemain, nous voilà de retour sur la Vélodyssée. La piste traverse les forêts landaises et nous mène à Lacanau, Soulac-sur-mer et Marennes où nous passons de belles soirées sous la tente, en admirant le soleil de coucher sur l’Atlantique. On profite de la sérénité de ces beaux villages pour se ressourcer après de longues journées sur les vélos. On fait le plein de belle nature, de bonnes huîtres et de chouettes rencontres ! Puis on se dirige vers la Rochelle en traversant les marais vendéens. On y croise des nids de cigogne et de grandes étendues vertes, on se croirait en Ecosse ! La météo se gâte mais comme d’hab’ Happy’Cyclette garde le smile (même sous des trombes d’eau !) Nous arrivons à Salles-sur-mer où nous sommes accueillies à bras ouverts par Dominique et Michel les délégués de la Rochelle. Ils nous ont préparé de supers témoignages, auprès des enfants de la paroisse, des différents bénévoles EDM de la région, de Diane et ses filles … L’occasion de raconter notre périple mais aussi d’écouter tous leurs parcours de vie si variés et tellement enrichissants ! On aime toujours autant ces rencontres imprévues qui rendent notre voyage aussi intense pour les mollets que pour l’esprit! Après ce chouette séjour rochelais, on reprend la route non plus à 4 roues mais 6 ! Notre amie Audrey nous rejoint pour parcourir 430 km de la Rochelle à Nantes. On traverse la Vendée en passant par la Tranche-sur-Mer où Gérard, parrain EDM et directeur du super U local nous offre le plein de course pour les jours à venir, merci !!! Au bout de 80km le pneu avant d’Audrey nous lâche ☹ Première crevaison depuis janvier… (mais pas sur nos vélos, merci Décath !) Alors qu’on cherchait le bon matos pour le réparer, un ange gardien (nommé François, grand-père surfeur qui passait par là) arrive et en un rien de temps change la roue et se moque de nos piètres talents de réparation, oups on commence à s’habituer à rouler sans problèmes techniques et on en oublie les bases de la mécanique ! Ni une ni deux, nous revoilà sur nos biclous direction les Sables d’Olonne. Merci à Jean-Louis et Marie-Andrée pour leur accueil chaleureux ce soir-là et pour nos chouettes échanges sur la vie ! On se dirige ensuite vers Noirmoutier, toujours sous un grand soleil, où nous attendent Brigitte, Antoine et leurs voisins pour un super week-end témoignage ! L’air marin nous ravit, on grimpe encore sur l’échelle du kiff !!! Merci aux Burguet pour notre chouette dîner ensemble avant de partir vers Pornic, un joli village de pêcheur qui nous émerveille ! On visite une pêcherie sur la pointe de st Gildas, c’est de toute beauté !!! Le lendemain, après 70km, on s’arrête dans le village de St Brevin les Pins où un gentil monsieur nous propose le jardin de ses amis pour camper. La voisine Etiennette (qui n’a plus toute sa tête) nous offre une bonne douche et une chouette papote sur son enfance pendant la guerre. Ce village marque la fin de la Vélodyssée pour nous et le début de l’Eurovélo 6 qui rallie l’Atlantique à la mer Noire (nous la suiverons seulement jusque Montargis…. pour cette fois 😉). En suivant la Loire à vélo, les paysages changent radicalement : on pédale au milieux des belles campagnes françaises, de petits villages en pierre et on découvre toutes les jolies îles de cette région - berceau de l’histoire de France. On s’arrête à Nantes pour une escale prolongée où Flav souffle ses 23 bougies chez les Bouyer : Pascale est la déléguée nantaise d’EDM. Elle organise avec son mari et la délégation une exposition photo pour EDM sur le Maillé Brézé (un bateau de la Marine nationale). On retrouve avec joie les photos des beaux paysages d’Asie, flottant sur la Loire ! Et c’est pour nous l’occasion de témoigner (encore) de nos rencontres avec les filleuls au Cambodge. Puis la route continue direction Angers. L’air frais de la Loire nous pousse jusqu’aux portes de la famille Girardot qui nous reçoit dans les côteaux d’Anjou (bon en vrai l’air n’a pas suffit à nous emmener en haut des côteaux, les mollets, oui). On rencontre leurs amis passionnés de voyage et de découvertes culturelles. On visite la belle ville d’Angers sous un soleil de plomb ! Nous partons ensuite pour Saumur et profitons de la route pour visiter les jardins du châteaux de Brissac (on vous le recommande si vous passez par là !). Sans plus tarder nous arrivons chez les Costes qui nous ont préparé un séjour hautement culturel : visite du Cadre Noir (l’Ecole Nationale d’Equitation), des caves de Bouvet Ladubay (avec modération évidemment), du château de Saumur et des jardins de Puy Girault où l’on découvre l’histoire des jardins-potagers tout en admirant les bienfaits de la permaculture. On termine notre séjour par une chouette exposition-photo pour EDM aux côtés de Jérôme (délégué local) ponctuée par une conférence Happy Cyclette devant un public très avide de retours sur la situation actuelle en Asie A peine arrivées et déjà reparties, nous voilà en route pour Tours, et là on a eu chaud (et on parle pas de la température) ! Une journée orageuse était annoncée, mais pas le choix, il nous faut reprendre la route. On profite de la pause déjeuner pour s’arrêter au bord d’un petit ruisseau et dormir un peu. Quelques minutes plus tard, nous voilà réveillées par la pluie, le ciel est devenu très très sombre, il est 14h et on dirait presque qu’il fait nuit ! Pas le temps de réfléchir, on enfourche les vélos et on pédale à toute vitesse pour échapper à la foudre, nous voilà arrivées trempées mais entières chez notre hôte Jean qui nous apprend qu’un violent cyclone a arraché le clocher d’une église sur notre route (à à peine 2km de là où on était) et qu’il pensait qu’on avait été emportées ! Ouf, on l’a échappé belle ! Nous passons une belle soirée ensemble. Nous longeons la Loire jusque Montargis. Pédaler au milieu des rosiers en fleurs et des magnifiques châteaux est un vrai plaisir. On est accueillies à Blois chez les grands-parents de Xavier (notre coach de voyage à vélo qui travaille au siège des Enfants du Mékong), on partage une super soirée jeux de cartes avec eux ! Puis on quitte l’Eurovélo 6 pour longer le Canal de Montargis, d’où nous prenons un train vers Paris. Et c’est sans regret que nous traversons la banlieue parisienne sur les rails plutôt que sur la piste cyclable. A peine descendues du train, une belle chute nous surprend sur les quais de Seine, la fin du voyage approche et la fatigue se fait ressentir … Heureusement, l’équipe du siège d’Enfants du Mékong nous prépare un super accueil pour notre arrivée ! On est tellement heureuses de leur raconter nos aventures et de les remercier de vive voix pour toutes les découvertes faites au Cambodge et en France grâce à leur association. Encore une fois, l’ambiance convivale et familiale du siège nous touche, on quitterait bien nos cursus universitaires pour rejoindre la team !! Après une belle après midi de témoignage ensemble, nous repartons vers la Picardie. La route est vallonée, nous traversons les champs de betterave et de colza et nous retrouvons la brique, ça y est, on est dans le Nord ! On passe une super soirée chez les grands-parents de Flav à Péronne, l’occasion de raconter de vive voix toutes nos aventures qu’ils suivaient via notre site ! Puis vient la dernière journée de vélo … déjà ! Nous traversons Arras et trinquons à notre beau périple avant de nous allonger pour la dernière fois sous les étoiles… dans le magnifique camping municipal de St Omer, un vrai plaisir !!! Nos familles et copains nous attendent le samedi 26 juin à la gare de st Omer pour parcourir les derniers km avec nous et fêter ensemble notre retour ! Un bon week-end de retrouvailles pour conclure ces 6 mois de voyage ! Et nous voilà déjà fin août, prêtes à nous lancer dans de nouveaux projets dans nos études respectives. Quelle émotion en relisant nos aventures. Et quelles leçons de vie reçues à seulement 23 ans…. Dépassement de soi, persévérance, adaptabilité, inconnu, spontanéité, humilité, abandon et espérance ! Autant de clés pour nos vies que l’on aimerait partager à nos amis et nos proches ! Merci à chacun de vous qui nous avez ouvert votre porte et votre cœur pour un repas ou une nuit. Merci de nous avoir fait grandir et de nous avoir ouvert l’esprit par vos témoignages de vie ! Merci à vous qui nous avez soutenues financièrement pour nous permettre de vivre une si belle aventure ! Merci à nos mollets sans qui rien de tout cela n’aurait été possible ! Merci à vous qui nous avez suivi sur les réseaux, merci pour votre soutien et votre enthousiasme qui nous ont portées dans les montées difficiles ! Merci à l’équipe des Enfants du Mékong à Asnières et à chaque délégation. Merci pour votre engagement au service des plus pauvres, merci de nous avoir appris le dévouement, l’accueil, l’ouverture culturelle et la joie de l’engagement. Et à tous ceux qui hésitent encore à parrainer un enfant du Mékong, on voudrait vous dire une chose : n’hésitez plus ! En commençant cette dernière newsletter nous recevions chacune des nouvelles de nos filleules respectives, quelle plus belle concrétisation du projet, et quelle joie !! Leur courrier nous rappelle l’importance de l’éducation et de la détermination. A travers leurs lettres, ils nous font prendre conscience de la chance que nous avons d’avoir accès à tous les dispositifs dont la France abonde pour grandir en femmes et hommes libres, instruits et heureux. Sachons profiter de ce que nous avons et sachons le partager avec ceux qui en ont besoin ! Au plaisir de vous retrouver, à bientôt pour de nouvelles aventures !
1 Commentaire
![]() Hello tout le monde, On vous envoie ces petites nouvelles depuis Bordeaux ! Mais c’est vrai que vous devez vous demander comment on a atterri de Phnom Penh à Bordeaux …. Here we go pour vous raconter le début de notre aventure Française ! Pour rappel, l’objectif en France est d’aller rencontrer les parrains et délégations régionales d’Enfants du Mékong pour continuer de les motiver par notre témoignage, rencontrer des personnes potentiellement intéressées par le parrainage pour les décider à sauter le pas, et rencontrer des jeunes dans les collèges/lycées pour leur transmettre un message d’espérance : oser l’aventure et ne pas abandonner ! Après une petite semaine à Lille pour laver nos vêtements, prendre des affaires un peu plus chaudes, bien manger, dormir, et profiter de nos familles, nous avons pris le train en direction de Narbonne. Prendre vos vélos dans un train qui n’a pas d’emplacement réservé pour est une galère sans nom : il faut démonter les deux roues, le guidon, et faire rentrer le tout dans une housse. Honnêtement on ne vous conseille pas trop le TGV avec vos vélos… ![]() Après avoir passé 2h sur le quai de la gare de Lézignan-Corbières pour remonter correctement nos vélos (malgré les formations techniques, quand on est dans le vif du sujet c’est plus complexe qu’il n’y paraît), nous avons grimpé nos premières montées au milieu des vignes direction l’abbaye de Lagrasse : une abbaye située dans un petit village en pierre au milieu des Corbières. Nous avons profité d’une semaine dans ce joli coin de paradis coupé du monde pour préparer les conférences de notre tour de France, faire la relecture de tout ce que nous avons vécu au Cambodge, nous reposer, et déconnecter. Nous étions logées dans une maison du village, et allions travailler tous les jours dans l’abbaye pour être au calme et concentrées. La terrasse au bord d’un ruisseau, la douce odeur des cyprès, et les chants des moines et des oiseaux nous ont beaucoup ressourcées. ![]() Le confinement levé, nous sommes parties le 4 mai avec nos vélos à la rencontre des parrains sur les routes de France. Pour arriver à la première étape, Carcassonne, nous avons traversé de beaux paysages dans le massif des Corbières, qui avaient des airs de Toscane. Mais les vélos chargés plutôt lourds (on n’avait pas de pulls ni de jean au Cambodge…) et mal réglés après le train nous ont bien fait râler pendant les kilomètres de grimpettes. Par chance, il faisait beau, et après une petite visite de la Cité de Carcassonne en arrivant, nous avons été trop bien reçues par une jeune marraine, Alice. Le lendemain nous sommes parties en direction de la ville rose, Toulouse, en longeant le canal du Midi. Ce qui devait être une partie de plaisir car tout plat et joli s’est avéré un peu plus compliqué que prévu. Nous avons eu des soucis de vélo qui nous ont obligés à faire un arrêt dans un atelier de réparation puis un délicieux vent de plein fouet : malgré toute notre bonne volonté, nous n’étions qu’à un peu plus de la moitié en fin d’aprèm. On a donc fini en TER, un peu moins glorieux certes, mais on a appris à faire preuve d’humilité 😊 Nous sommes donc arrivées à Toulouse où nous avons été accueillies par Paulette, qui s’est occupées de nous comme une grand-mère, dans sa petite maison au milieu d’un jardin tout fleuri dont elle prend si bien soin ! A Toulouse nous sommes intervenues dans une classe de seconde et avons passé une belle après-midi avec la dynamique délégation EDM de Toulouse ! Nous avons aussi retrouvé des amis qui nous ont fait visiter la ville longeant la Garonne : une très jolie ville malgré ses airs maussades sous la pluie (qu’on aurait préféré laisser à Lille). ![]() Après ce petit séjour toulousain (prononcer « toulousaing »), nous avons repris nos vélos en revenant sur nos traces (de roues), à l’Est de Toulouse, dans la charmante ville de Lavaur. Nous avons été hyper bien accueillies par la déléguée du 81, Isabelle Carme, son mari Christophe, et toute son équipe, qui nous avaient prévu un beau programme : intervention en classes de 6ème, rencontres avec des parrains plus ou moins jeunes (les plus jeunes avaient 8 ans !), visite de la ville et même passage à la radio !! (À écouter ici : http://www.rdautan.fr/spip.php?article838) Nous avons logé chez Corine, marraine au Cambodge, qui a déjà fait plusieurs séjours là-bas : un plaisir d’échanger avec quelqu’un qui connaît aussi très bien la culture et le pays ! Nous avons aussi rencontré Monique et Charles, un couple jeune retraité fou de vélo hyper impressionnant : ils avaient déjà fait plusieurs fois le tour de France à vélo, et avaient même un diplôme pour ça ! Décidemment on est des petites joueuses à côté d’eux… Bien reboostées par ce séjour à Lavaur rempli de rencontres super inspirantes, nous avons repris nos bicyclettes, mais sans pédaler, concept assez marrant ! En fait, Isabelle a eu la gentillesse de nous avancer un peu en voiture jusque Samatan, car nous étions attendues plus tôt que prévu à Lourdes, la prochaine étape. ![]() En partant de Samatan, on avait le plaisir de pédaler vers les Pyrénées enneigés, c’était magique ! Mais contrairement à notre cher plat pays, la route pour Lourdes ne connaissait aucun moment de répit pour nos mollets : montées descentes toute la journée. On nous dit souvent : derrière chaque montée se cache une descente ! Oui mais les amis, on peut vous dire que derrière chaque descente se trouve aussi une montée… quand on prend beaucoup de vitesse en descente ce n’est en général pas très bon signe si l’étape suivante est au milieu des montagnes… Après beaucoup d’efforts, une nuit dans une petite cabane en lisière de forêt, et des jours de pluie qui s’enchainent, l’arrivée à Lourdes était magnifique ! D’autant plus que nous avons été accueillies par Youssef, Radja et Andraw, une famille de réfugiées irakiens. Nous avons passé chez eux deux jours incroyables : des discussions supers profondes, des dîners délicieux, de la joie, de la fraternité et des leçons de vie incroyables. Quel témoignage de foi pour nous, surtout dans cette ville d’apparition mariale ! Nous avons aussi rencontré des parrains et passé du temps avec chacun d’entre eux : René, Bernadette (promis c’est juste une coïncidence à Lourdes !), Don Damien. Toutes ces rencontres nous ont fait un bien fou tant elles étaient simples, vraies et belles ! ![]() Puis nous avons repris nos joyeux vélos direction Pau, et plus précisément les côteaux de Jurançon. En fait, on précise les côteaux pour que vous puissiez imaginer à quel point on est arrivées transpirantes et épuisées dans la maison de la famille De Réals. Mais on peut vous dire que la montée raide en tirant nos vélos valait le coup !! Nous avons été reçues comme dans notre famille et partagé un moment juste dingue ! On avait vraiment la flemme, mais ils avaient invité quelques amis et voisins, et tous nous attendaient impatiemment au coin du feu avec de bons ptits plats et hâte de découvrir qui étaient ces monstres trempés qu’ils avaient vu arriver. Alors après une bonne douche, nous avons changé de costume et avons troqué nos cuissards pour de jolies robes et nos cernes par des sourires jusqu’aux oreilles. Le résultat : une soirée familiale, chaleureuse, et heureuse ! 4 personnes ont décidé de parrainer un enfant au Cambodge à la suite de notre petite intervention, quelle joie !! Remises en forme par une bonne nuit et un bon déjeuner avec cette famille de Jurançon, nous avons enfourché nos montures en direction d’Orthez et de Bernard et Elisabeth. Nous y avons encore reçu un super accueil, et pu discuter de l’importance du parrainage avec ces parrains depuis des années. Après ce court séjour, nous pensions dire adieu aux montagnes pour dire bonjour à la mer (arrivée prévue à Bayonne). Nous pensions mal car après des kilomètres plutôt tranquilles au bord du Gave nous avons attaqué quelques kilomètres de grimpettes pour arriver à Mouguerre, chez Marie-Hélène, déléguée EDM du Sud-Ouest. Ici encore, on a été accueillies comme des reines : déjeuners délicieux, lits moelleux, petites attentions délicates de notre hôte et vue imprenable sur les Pyrénées et la mer ! Ces deux petites journées nous ont permis de témoigner aux parrains des environs de notre voyage et de la force du parrainage. ![]() L’arrivée en bord de mer et sous le soleil après tous ces kilomètres pluvieux et vallonnés est un pur délice : bruit des vagues, odeurs marines, jolies maisons, et une vie qui reprend avec ce premier jour d’ouverture des terrasses ! Puis nous arrivons sur la Vélodysée, cette piste cyclable qui longe la côte Ouest, et qu’on prendra jusque Nantes : un vrai plaisir de ne pas devoir se guider avec nos téléphones mais plutôt comme un jeu de piste avec les panneaux de la véloroute ! Rejointes par Marie, une amie de Flavie, nous avons été conquises par les Landes : des kilomètres de pistes cyclables seules au monde au milieu des pins, longeant la côte, sous le soleil. Au milieu de deux grosses journées de vélo pour rallier Bayonne à Bordeaux (nos plus belles perfs en termes de km !!), nous avons été accueillies par Francis, un ancien parrain, et son cousin Benoît dans une maison perdue au milieu de la forêt landaise. Un super accueil, un lieu apaisant, et une bonne nuit nécessaire pour enchaîner tous les kilomètres restants le lendemain. Nous arrivons tout juste à Bordeaux pour quelques jours de repos avant de nouvelles conférences.
Ce trip en France est plus compliqué que le Cambodge physiquement, car avec l’enchaînement de grosses journées de vélo + les confs, il faut s’accrocher ! Mais nous sommes tellement heureuses de semer des petites graines d’EDM et d’espérance un peu partout et surtout de voir que quelques fruits ont déjà poussé (les nouveaux parrainages !) Nous sommes donc épuisées mais happy, happuisées en somme ! A très vite ! Clo et Flav ![]() Hello les amis, Après notre chouette week end de Pâques en bonne compagnie, nous voilà de retour à Sisophon pour une dernière semaine en immersion totale dans la culture khmère. On retrouve pour notre plus grand bonheur le marché local avec notre stand de petit déj préféré, le boui-boui tenu par un prof de chimie à l’entrée du centre EDM qui nous tend de supers bières fraîches à l’arrivée, les différents Travailleurs Sociaux du centre et leur bonne humeur intangible autant au bureau pour coordonner les programmes de parrainage que sur le terrain de pétanque ! Cette fois nous sommes logées au foyer des étudiantes tenu par Sreyrath (la responsable des travailleurs sociaux de Siso) ce qui est vraiment chouette car elles parlent très bien anglais. On partage de supers moments avec elles autour de soirées karaoké, de bons dîners typiques et de parties de cartes ambiancées ! Le mardi matin, départ à la fraîche pour aller retrouver le Père Vincent à Chomnaom, un des villages réunissant le plus grand nombre de chrétiens du Cambodge. C’était sans compter la lettre d’autorisation réclamée par le gouverneur de la province pour pouvoir circuler à vélo malgré la fermeture des provinces. On attend pendant de longues minutes qui nous semblent des heures que la secrétaire du centre nous rédige l’autorisation en khmer. Une fois le papier en main on peut partir ! La route est trop belle, on traverse des petits villages authentiques, et on profite à fond de ces derniers coups de pédales au milieu des khmers qui se marrent en nous voyant passer. On traverse un petit pont en fer qui menace de craquer sous nos roues et nous arrivons à Chomnaom. On visite le village avec le Père Vincent qui nous présente à chacun des habitants. Il nous fait un super topo sur la religion bouddhiste et nous emmène à la découverte d’une pagode : on comprend enfin ce que signifient toutes les peintures détaillant la vie de Bouddha. On passe de supers moments avec ce Père envoyé en mission à vie dans ce petit village khmer. Il nous raconte l’histoire du Cambodge et nous conduit jusqu’au lieu où ont été tués 2 prêtres cambodgiens en 1975 alors qu’ils tentaient de rejoindre un convoi de français fuyant les khmers rouges. L’accueil généreux du Père Vincent nous touche, encore une rencontre qu’on est pas prêtes d’oublier ! Le soir on joue avec les enfants du village, on essaie de leur apprendre le jeu du chef d’orchestre et ils tentent de nous initier à une sorte de « renard qui passe ». On ne comprend rien à ce qu’ils chantent alors quand c’est à nous de chanter on case les quelques mots qu’on connait et le résultat les fait bien rire ! Le lendemain au réveil on apprend qu’un confinement général est imposé sur tout le pays à l’approche du Khmer New Year, notre retour à Phnom Penh est prévu samedi, il va falloir encore faire preuve d’imagination et de patience le temps de trouver une solution ! Heureusement Martin qui vit au Cambodge depuis 25 ans nous est d’une grande aide. Il se rend chez le gouverneur, contacte un ami taximan et la veille du départ, on apprend, soulagée que notre retour est confirmé ! Notre dernière soirée coincide avec la soirée d’anniversaire de deux travailleurs sociaux du centre, un vrai festin est prévu pour l’occasion. On se régale de pizzas khmères et de mélanges d’algues +/- appétissant et au bout de 10 minutes à peine on se retrouve seules à table… Mais où sont-ils tous passés ? Sur le terrain de pétanque ! Ils sont tellement fans de ce sport marseillais qu’ils ne louperaient pour rien au monde une minute de jeu !! Le terrain se trouve juste à côté de la maison du gardien : Papi Soy. Ce vieil homme de 89 ans parle très bien français, il est ravi de nous rencontrer et nous raconte avec des étoiles dans les yeux son voyage en France il y’a quelques années. On le questionne sur la guerre civile mais comme la plupart des khmers il est assez silencieux sur le sujet. La tendance est à l’oubli nous explique Martin, car dans chaque famille on trouve autant de victimes que de bourreaux. Toutes les horreurs vécues pendant cette période sont pourtant encore visibles chez les adultes que l’on croise sur notre chemin, surtout dans la province de Sisophon où les derniers khmers rouges étaient présents jusqu’en 1998. Le samedi, Charlotte et Hubert (volontaires bambous à Banteay Chmar qui vont accoucher à la capitale) nous rejoignent pour prendre le taxi vers Phnom Penh. La route est truffée de barrages de police, ils veillent au respect du confinement. 9 barrages ici = 9 contrôles bien différents, une fois ce sera la signature du gouverneur qui nous permettra de passer, l’autre le ventre de Charlotte et nos mimes d’avion … 8h plus tard nous arrivons enfin à Phnom Penh, le choc de la transition campagne – capitale est brutal. On retrouve les buildings, les magasins d’allure occidentale, la surpopulation... Le béton remplace la tole et le bruit des voitures celui des bonzes chantant dans les hauts-parleurs. On réalise que le voyage touche à sa fin et on prend conscience de la chance qu’on a eu de découvrir le Cambodge authentique, celui où les vaches traversent au milieu de la route, où le déjeuner coûte moins d’un dollar, où les khmers ne parlent pas un mot d’anglais et trouvent pourtant toujours un moyen d’engager la conversation avec nous … On retrouve Géraldine et Jean-Pierre qui nous accueillent (encore) à bras ouverts, on échange beaucoup avec eux sur nos découvertes, nos coups de cœur, nos questions, leur vie d’expat à Phnom Penh. On s’endort happuisées et il nous faut bien 2 jours de sommeil pour récupérer de ce changement d’ambiance ! Axelle et Bernard, volontaires bambous au centre EDM de Phnom Penh, nous recoivent pour l’apéro. On passe un super moment avec ce couple qui s’est engagé pour EDM après avoir travaillé à Shanghai dans un tout autre domaine, leur mission nous inspire et leur accueil nous touche. On nous avait parlé de la solidarité française à l’internationale avant le départ, on la vit vraiment ici, on se sent comme chez nous avec tous ceux que l’on rencontre, on finit par se demander si on aura la tête assez grande pour garder en mémoire toutes ces belles personnes qui croisent notre chemin ! Et ce n’est que le début ! Le lendemain, on part pédaler sur l’île de la Soie. A quelques kilomètres du centre de Phnom Penh, cette petite réserve naturelle préservée est magnifique ! Des manguiers et des rizières à gogo nous rappellent les paysages de l’ouest du pays, et on en profite car c’est un des seuls endroits encore bien vert à proximité de la capitale. A peine descendues du bateau qui nous amène sur l’île, on croise un groupe de volontaires de l’association Pour un Sourire d’Enfant qui nous proposent de les suivre pour la journée. On se régale d’un bon « bai tcha » (riz frit : une valeur sûre au Cambodge !) au cœur d’une pagode typique et on enchaîne les kilomètres le long du Mékong. ![]() La suite de notre semaine est bien ralentie. Les journées intenses sur les vélos sont finies et il n’en fallait pas plus pour que je me réveille avec un lumbago qui m’empêche de marcher, de m’asseoir et de dormir. Aucune douleur pendant 1550 km, et à peine terminé, le corps se réveille. C’est marrant de voir à quel point le corps et l’esprit sont liés. C’est le moment parfait pour filer chez le médecin qui me donne de quoi soulager la douleur et me demande d’arrêter le sport pendant 3 mois … Plus de peur que de mal, après une bonne séance d’ostéo et un peu de repos, le retour sur les vélos en France sera finalement possible le 4 mai comme prévu! On retrouve nos supers copains de quarantaine pour une bonne dernière aprèm ensemble avant l’annonce du confinement strict de Phnom Penh. Tout le monde se rue dans les supermarchés, on se croirait en France l’année dernière ! Sauf qu’ici ça ne rigole pas, l’annonce officielle tombe à 23h et plus personne ne peut circuler sous peine de prison ou de coup de canne à sucre… Notre départ tombe à pic ! On craint de galérer à trouver un tuktuk qui accepte de nous déposer à l’aéroport avec les vélos sur le toit. Mais, comme toujours, on est frappées par l’ingéniosité et la générosité des khmers. On arrive donc à l’aéroport, au ralenti mais entières et prêtes à décoller. Nous quittons le Cambodge aussi zen que les khmers et heureuses de tout ce que nous avons vécu durant ces 3 mois : des levers de soleil admirés sur les rizières aux repas partagés sur le bord de la route, en passant par toutes les rencontres faites sur le chemin et tous les liens qui se sont créés autour de nos bicyclettes. Quel kiff aussi d'avoir appris à mieux nous connaître et à repousser chaque jour nos limites un peu plus loin.
MERCI à vous tous, filleuls et familles parrainées par Enfants du Mékong de nous avoir ouvert vos portes, partagé un peu de vos quotidiens et transmis votre joie de vivre dans un cadre si simple. Merci de nous avoir appris que le bonheur ne dépend pas de ce que l’on possède et que le rire n’a pas de limites. Une belle leçon d’humilité ! MERCI à tous les volontaires bambous, les travailleurs sociaux et responsables de programme de nous avoir partagé un peu de vos missions, de nous avoir donné vos bons plans, vos connaissances sur le pays et sa culture. Nous garderons en tête votre ouverture d’esprit et votre adaptabilité à toute épreuve. MERCI à vous, khmers croisés sur notre chemin, pour vos bouteilles d’eau fraîche, vos plats typiques qui nous auront bien régalé, vos rires en nous voyant pédaler sous la chaleur de votre beau pays. Merci pour votre résilience, votre joie, votre générosité et votre lâcher-prise qui nous a appris à savourer chaque instant et à vivre un jour à la fois sans se soucier de notre programme du lendemain. MERCI à tous ceux qui nous ont ouvert la porte de leur maison, de leur tuktuk et de leur coeur. Merci pour l’authenticité de votre accueil et pour tous les chouettes moments vécus ensemble. Merci Sreyrath, Mr Men, Mr Sophoan, Mr Veun, Mr Makkley, Papi Soy, Han, Poly, Konla, Liza, Kimsan, Vitchika, Kimly, Rong , Siv Pav, Maily, Sophors, Chanlo, Sambien, Géraldine, Jean-Pierre, Cendy, Père Fernando, Père Alessandro, Père Vincent, Martin, Caroline, Christophe, Annaëlle et Léonie, Jessica, Clément, Solène, Manon, Edouard, Payp, Léa, Vitto, Père Son, Jean-Robert, Sister Frani, Sister Marie-Ange, Père Guillaume, Chamrom, Laura, Blandine, Solène, Hubert, Charlotte, Philomène, Lorraine, Amaury, Bernard, Axelle, Matthieu, Sister Juli, Olivier, Sofia,… Enfin MERCI à vous tous qui nous avez suivi et encouragé à maintenir notre projet malgré la situation sanitaire. Merci à nos familles, nos amis, à toute l’équipe d’Enfants du Mékong et surtout Xavier ! Votre soutien nous est super précieux ! On a hâte de traverser notre belle France pour témoigner de notre voyage auprès des Enfants du Mékong et rencontrer les parrains engagés. Après avoir découvert sur place leurs actions, on rentre plus convaincues que jamais par la nécessité et la beauté de cette asso. Un petit mot pour la fin ? Croyez-en vos rêves ! Si même en étant des sportives du dimanche nous avons réussi à le faire, alors pourquoi pas vous ? Chom riep lia et à très vite pour la suite de nos aventures … en France ! Flav et Clo ![]() Hello tout le monde !! On espère que tout roule pour vous, autant que nos vélos ! (Comique de répétition oblige) Dans notre dernière newsletter, la situation était aussi floue que les paysages quand Clo n'a pas ses lunettes, mais on est ravies de vous annoncer que tout vient à point à qui sait attendre !! Nous sommes finalement restées 2 semaines dans le centre EDM de Battambang, suivant les ordres du gouverneur de ne pas changer de province. Ça n’était pas très facile les premiers jours car on ne savait pas si on allait pouvoir reprendre les vélos avant de rentrer en France, donc on avait un peu le moral dans les chaussettes (en vrai on ne porte jamais de chaussettes au Cambodge mais vous avez l'image). Finalement, on a choisi de prendre le contrepied et de garder le smile : on a eu beaucoup d'embuches depuis le début du projet mais on a toujours bien rebondi, donc pourquoi pas cette fois ?
![]() Le reste du temps on aide les volontaires et le staff à rédiger des lettres aux parrains des enfants. Malheureusement, au départ on doit rester dehors telles des pestiférées car tout le monde est persuadé que notre couleur de peau implique obligatoirement d'être porteur du covid.... Sensation assez désagréable au départ mais ils se rendent vite compte que leur peur n'a pas lieu d'être et on peut bientôt prendre part à des activités plus funs avec les enfants : Uno, Mastermind, Times up, atelier cuisine avec fabrication de crêpes, parties de volley endiablées.... Un bonheur! On est en forme car la chambre dans laquelle on loge est vraiment confort, et surtout, on mange des trucs troooop bueno! Comme Battamabang est une ''grande'' ville, il y a pas mal de restos assez sympas et supermarchés qui proposent des produits européens (un vrai petit dej avec des croissants et pains au choc français le dimanche matin ça n'a pas de prix ! Enfin si, c'est un peu cher...mais ça fait beaucoup de bien). On ne peut pas trop sortir du centre avec cette histoire de coco (apparemment le monde entier est malade car des gens auraient bu trop de lait de coco, c'est bien ça ?) donc on profite des livraisons : pizza, frites, salades, nouilles chinoises... pour reprendre quelques kilo (grammes) qui ne seront pas faciles à porter sur les prochains kilo (mètres) à vélo.... On profite aussi de la cuisine de Caroline et Christophe pour laisser parler notre imagination culinaire. Apparemment tout le monde peut cuisiner (merci pour ces belles paroles Gousteau) donc pourquoi pas nous ? On se régale (et on espère que les autres ne font pas semblant) avec une purée de patate douce au lait de coco, des petites galettes courgettes patates douces, et un smoothie mangue coco. On en profite aussi pour regarder des films qui nous font oublier qu'on ne peut toujours pas reprendre nos vélos : Casper le fantome, Coco (encore une histoire de coco...), et un petit OSS 117 pour ne pas oublier à quel point l'humour français est fin et subtil. ![]() Alors un dimanche matin on reprend la route vers Sisophon avec un départ à 5h30 car il fait vraiment trop chaud dès 9h30 donc il faut arriver le plus vite possible. En fait, on retourne vers Sisophon simplement pour une nuit d'étape sur la route vers le Nord. L'arrivée est un peu étrange car le centre est vide... il est passé de plus de 200 enfants à une vingtaine. On profite de notre arrivée en fin de matinée pour nous doucher, et nous reposer le reste de l'après-midi en lisant et dessinant. Le lendemain, on part aussi tôt direction le centre de Banteay Chmar, étape 2 vers Samraong. La route est belle, le paysage moins sec que d'habitude : grâce aux nombreuses étendues d'eau, il y a beaucoup plus de végétation, et c'est assez agréable de pédaler avec un peu d'ombre. On arrive dans ce centre hyper grand... sans aucun enfant ! Ils sont tous rentrés chez eux. Mais la joie et la bonne humeur du couple de volontaires qui s'en occupe, Hubert et Charlotte, nous font vite oublier l'absence des enfants. Ils nous reçoivent comme des reines et nous préparent un diner de folie douce avec Philomène, une autre volontaire qui loge au centre. Ils invitent aussi leur collègue khmère Villa. Au premier abord, pas de souci particulier avec son prénom qui sonne un peu cambodgien. Sauf qu'on apprend pendant le dîner que ses parents ont décidé d'appeler ses frères et sœurs Hôtel et Casino... ils sont fous ces Rom.. euh Cambodgiens! Mardi matin, on enfourche à nouveau nos biclous direction Samraong! La route est vraiment agréable, beaucoup de verdure, vent dans le dos malgré le soleil en pleine face. Vent ou soleil il faut choisir...On arrive à Samraong et on est agréablement surprises par la beauté de la ville : une énorme étendue d'eau au centre donne tout de suite beaucoup de charme (et un semblant de fraîcheur) au cadre. On arrive au centre, plus petit que celui de la veille mais vraiment beau car hyper coloré ! On est tout de suite super bien accueillies par Lorraine et Amaury, le couple de volontaires qui gère ce centre. Heureusement pour eux, il reste encore quelques élèves dans le centre, ce qui donne un peu de vie ! On se repose et on fait du volley avec les jeunes. On a trop hâte car demain... on rencontre nos 2 derniers filleuls !! Le lendemain on part donc en tuktuk rencontrer ces jeunes garçons avec Lorraine et Sopeap, le travailleur social qui nous y emmène. Nous rencontrons d'abord Vitchika, le filleul de la famille Leleu. Dès notre arrivée dans sa maison, on est hyper touchées par son smile qui rayonne et son aisance avec nous (souvent les filleuls sont plutôt timides quand on arrive chez eux). Ce petit garçon de 12 ans nous impressionne par sa volonté de réussir à l'école : il travaille jusque tard le soir à la simple lueur de la seule petite ampoule de leur maison, pour avoir des bons résultats à l'école. Il nous dit qu'il adore résoudre des problèmes de maths ! J'aimerais bien qu'il m'apprenne aussi à trouver ça marrant... Ensuite, nous rencontrons Siv Pav, le filleul de la famille Colombier, qui nous impressionne beaucoup ! En effet, son père est décédé et sa maman travaille loin, dans la capitale, pour gagner plus d'argent. Il vit seul avec sa grand-mère, qui est aveugle. Il doit donc s'occuper de tout chez lui : lessive, cuisine, vaisselle... le tout à 12 ans ! Malgré tout, il est premier de classe, quel exemple ! Malheureusement, l'école est fermée et comme ils sont très pauvres, ces jeunes garçons n'ont pas les moyens de suivre les cours en ligne... on espère vraiment que leurs professeurs vont trouver un moyen de leur faire parvenir les cours pour ne pas qu'ils décrochent ! Ces deux rencontres nous touchent beaucoup et nous rentrons au centre avec la banane (enfin les bananes car on en a aussi plein dans notre sac à dos) ! ![]() On reste 2 jours de plus au centre où on profite de chouettes moments passés avec Amaury et Lorraine autour de bons ptits plats, de balades à vélo avec quelques jeunes, de matchs de volley, de dîners bien marrants où on essaye tant bien que mal de se faire comprendre en khmer, et d'UN PEU DE PLUIE ! Ça rafraîchit un peu la température et c'est vraiment appréciable... ![]() On reprend ensuite les vélos vers Banteay Chmar, où l'on retrouve Hubert, Charlotte et Philomène pour quelques jours de découverte de leur chez eux, dans la diagonale du vide du Cambodge (Banteay Chmar c'est un peu notre Creuse à nous finalement...). Après une soixantaine de km le vent en pleine face (moins rapide d'un coup), nous arrivons chez eux. On profite de ces quelques jours pour comprendre et découvrir leur vie au centre, bien manger, bien dormir, bien transpirer, bien reposer nos ptits mollets et bien gagner aux jeux de société. On part explorer le temple de Banteay Chmar qui ressemble à s'y méprendre au cadre du jeu vidéo Temple Run pour ceux qui connaissent (un temple en ruine à la Indiana Jones). Puis, on a la chance d'aller visiter l'atelier de tissage de Soieries du Mékong, avec Philomène, responsable de la production. Relancé il y a 20 ans par deux volontaires Enfants du Mékong, le tissage de la soie emploie 57 femmes du village de Banteay Chmar. Ces tisserandes réalisent de magnifiques écharpes, masques, et autres accessoires en soie. On en prend plein la vue avec des couleurs de dingue, et on est fascinées par la précision et la rapidité de leurs gestes. Dimanche dernier, jour de Pâques, on ré enfourche nos vélos direction Siso pour participer à une messe de Pâques célébrée en français ! On ne peut pas traverser les provinces du Nord pour rentrer à Phnom Penh comme initialement prévu, donc le retour à Siso est notre dernière vraie matinée de vélo. On décide alors de se lever un peu plus tôt que d'habitude pour vivre un dernier périple un peu extra-ordinaire : on se lève à 4h du matin et on commence à pédaler dans la nuit noire à 4h45. C'est un moment assez magique car on est seules au monde, le chemin juste éclairé par nos lumières sur le vélo. Bon, on est un peu moins en extase quand les chiens errants aboient en nous courant après, mais au moins ça nous fait pédaler plus vite ! Pour la première fois on pédale côte à côte pendant tout le trajet, en chantant à tue-tête : c'est plutôt très motivant ! On arrive au centre de Siso où on prend une petite douche avant d'assister à une très belle messe de Pâques en français avec tous les volontaires qu'on vient de rencontrer ! Après la messe, on a un super bon repas avec du foie gras et du brie qui ravissent nos papilles. C'est un moment super convivial où on a l'impression de retrouver nos frères, sœurs, cousins... on tisse vraiment des liens super vite en vivant des bons moments dans la simplicité avec des français à l'étranger ! Nous voilà à Siso pour une petite semaine avant de reprendre le taxi direction la capitale cambodgienne puis dans moins de deux semaines... La capitale des Flandres !
Avoir repris nos vélos a vraiment un goût particulier car on ne pensait pas pouvoir le faire il y a deux semaines ! On profite à fond de ces derniers moments sur le territoire cambodgien ! Quelle aventure ! Pleine de rebondissement, remplie de challenges, de joie et de sourires ! On vous laisse avec quelques photos pour que vous compreniez un peu mieux le kiffe qu'on vit au quotidien. Amour et coups de pédale, Clo et Flav Chères familles, chers amis, On prend enfin le temps de vous décrire notre séjour à l’ouest du pays ! Nous vous avions laissé à la veille de notre départ pour Sisophon après une belle semaine au centre Enfants Du Mékong de Battambang. Et c’est dans les dernières heures de la nuit que nous avons pris la route ce samedi-là vers Sisophon. On savoure la magie des coups de pédales à travers une ville qui dort encore, on a la route pour nous et il fait encore bien frais, grand privilège car ces temps-ci les températures grimpent à vue d’œil et de gouttes de sueurs ! 80 kilomètres sur une nationale où le revêtement vient tout juste d’être terminé et nous voilà arrivées au Centre EDM de Sisophon. Nous y sommes accueillies par Martin, le responsable Cambodge d’Enfants du Mékong et Blandine, stagiaire EDM au Centre qui nous fait visiter ce petit coin de paradis. Le centre de Sisophon est le plus grand centre EDM du pays : 116 jeunes y sont logés, répartis dans une petite dizaine de foyers. Chaque foyer est géré par un adulte référent qui y vit avec son conjoint et ses enfants. On ressent tout de suite le climat familial et bienveillant de ces maisons, une vraie chance pour tous ces jeunes éloignés de leurs proches. Clo loge dans le « foyer PV », elle partage un dortoir avec des jeunes lycéennes de 15 à 17 ans et je suis dans le « foyer Sopeuth » avec des collégiennes de 12 à 14 ans. On est ravies de vivre avec ces jeunes cambodgiennes qui sont hyper enthousiastes à l’idée de partager leurs repas et leurs nuits avec des « barang » (surnom donné aux français), elles s’émerveillent devant chacune de nos affaires : nos livres, nos sacs de couchage, nos fringues et ne manquent pas de nous questionner sur toutes les activités qui rythment nos journées (where you go ?). Les échanges sont tout de même un peu compliqués car elles parlent très peu anglais, et on a beau mettre toute notre énergie dans l’apprentissage du khmer on se retrouve vite limitées ! On partage tout de même de chouettes moments ensemble, les filles sont fans de karaoké, elles passent leurs journées à chanter en khmer, en anglais et même en français ! On s’essaie alors aux Kids United avec le ukulélé et on improvise un concert avec elles, leurs sourires et notre joie valaient bien le fait de porter le youkou sur tous ces kilomètres ! Chaque matin, nous sommes réveillées aux aurores par nos nouvelles colocs qui se lèvent dès 5h pour réviser avant le début des extraclass Enfants du Mékong à 6h. On en profite pour se rendre sur le marché de Sisophon, le fait de se poser quelques semaines ici nous permet de prendre nos marques. On est accueillies chaleureusement tous les matins par la même famille qui tient un stand sur le marché et nous sert un délicieux iced coffee, des baguettes (presque) aussi bonnes qu’en France et quelques accompagnements plus ou moins appétissants ! Clo leur achète ses premières claquettes, qu’elle porte avec de superbes chaussettes décath, ça y est le style khmer est adopté ! A 7h30 nous avons rdv au bureau du centre où notre mission pour les 15 prochains jours est d’accompagner les travailleurs sociaux en distribution de parrainages sur leurs différents programmes. Cela consiste à donner aux filleuls des kits d’hygiène, des sacs de riz, des cahiers, des crayons, des nattes, un peu d’argent pour leurs petit-déjeuners … Nous en profitons pour échanger avec les filleuls et pouvoir ainsi donner de leurs nouvelles à leurs parrains. Chacun nous décrit sa famille, ses rêves, ses loisirs… On est impressionnées par leur résilience : ils viennent tous de familles très pauvres, ils n’ont pour la plupart aucun exemple auxquel se référer pour se construire et pourtant ils travaillent comme des dingues pour devenir un jour professeur, médecin, mécanicien, policier … On admire leur volonté et leurs sourires en toutes circonstances c’est fou, et super inspirant ! Le week end arrive et pas n’importe lequel puisque lundi 8 mars c’est la journée de la femme, et ici au Cambodge ce jour est férié ! Nous en profitons pour nous rendre à Siem Reap avec Blandine, Solène et Philomène, volontaires dans différentes ONG autour de Sisophon. On est ravies de pouvoir visiter cette belle ville (un de nos top 3 depuis notre arrivée au Cambodge !), on fait le plein de bonne bouffe occidentale (vrai plaisir pour les gourmandes que nous sommes) et on retrouve avec joie un peu de confort dans notre guesthouse. On achète dès notre arrivée un pass pour visiter la cité d’Angkor qui nous permet d’y accéder dès le samedi soir. On enfourche alors nos scooters fraichement loués (les vélos sont restés à Siso, 200 km + visite de la ville en 2 jours ça aurait été un peu short) pour aller contempler le coucher de soleil, en buvant une bière bien fraîche devant Angkor Wat. Le lendemain à 5h (on garde les bonnes habitudes), on se met en route pour aller découvrir les temples … Cette journée est magique, on admire le lever de soleil sur Angkor Wat, temple principal de la Cité d’Angkor. Les couleurs sont incroyables, on a l’impression d’être hors du temps au milieu de ces géants construits par le roi Suryavarma II il y’a plus de 1000 ans. La cité contient plus de 200 temples, nous visitons les principaux qui sont tous très différents : le Bayon où vadrouillent des singes, le Ta Prohm où un énorme arbre pousse en plein milieu (!), le Preah Kan qui s’étend tout en longueur, le Neak Pean auquel on accède par une passerelle qui traverse un lac. Le lieu est vraiment grandiose et la visite en scooter particulièrement agréable car la vitesse nous apporte de l’air frais. On traverse pour la première fois depuis le début de notre trip de belles forêts, la végétation est préservée et c’est très rare au Cambodge. La sensation de liberté que nous procure la balade est vraiment grisante (mais promis on reste prudente) ! Puis on rentre à Siso, la semaine s’annonce intense car notre programme est bien chargé : distribution de parrainages, rédaction de rapports pour les parrains, et surtout rencontres avec les filleuls pour lesquels nous sommes venues jusqu’ici. On se rend à Poipet, à la frontière thaïe, pour rencontrer Sophors, la filleule de la famille Baudens. C’est une jeune fille de 12 ans qui nous impressionne par son sourire et sa motivation. Elle est très reconnaissante envers EDM qui lui offre l’opportunité de devenir un jour prof de khmer, son rêve (comme la plupart des élèves ici car leurs profs sont leurs seules figures de référence). Nous rencontrons Maily, la filleule de la famille Pascal. Cette jeune de 11 ans nous touche particulièrement car ses parents ont abandonné leurs enfants pour aller travailler en Thaïlande (où ils trouvent plus facilement du travail) ; elle vit donc avec sa grand-mère. Passée l’émotion qui la submerge lorsqu’elle nous parle de sa famille, elle nous décrit son projet d’avenir en tant que prof de Physique-Chimie avec une volonté et une joie qui encore une fois nous marque profondément, Mr Sophoan le travailleur social responsable du programme où se trouve cette filleule la coache avec entrain, c’est trop touchant de voir cet ancien filleul EDM soutenir cette petite ! On découvre aussi Rong, le filleul de la famille Delecourt. Il a 14 ans et est en CE2, le retard est grand et pourtant il est lui aussi super motivé par les études et rêve de devenir mécanicien. Ses parents sont chiffoniers, on les voit partir tous ensemble sur une moto tirant une énorme charrette, le tout conduit par le père, aveugle ! On hallucine ! Le lendemain, alors qu’on rédigeait quelques lettres d’informations pour les parrains, Martin apparaît et propose de nous emmener à l’inauguration de la maison d’une filleule, construite et financée par le projet Mérieux (projet de soutien financier EDM pour les familles les plus pauvres des filleuls parrainés), on accepte de suite et on ne regrette pas une seconde. On se retrouve au cœur d’une cérémonie devant une maison dressée sur de hauts pilotis (pour éviter les inondations lors de la mousson). La mère de famille est super reconnaissante envers Martin et EDM et chacun fait un petit discours en khmer auquel on ne comprend qu’un mot : « orkoun » (merci). Les khmers nous bombardent de photos, ils nous demandent de poser entre le gouverneur, les militaires, les travailleurs sociaux, on a des crampes à force de sourire mais ça a l’air de leur faire tant plaisir ! Le gouverneur nous emmène ensuite visiter une réserve naturelle d’oiseaux, à laquelle on accède après quelques kilomètres de pistes qu’on traverse dans la remorque du pick-up de Martin. La route en valait la peine car on découvre des centaines d’oiseaux qui semblent danser dans le ciel, et en-dessous un grand lac plein de poissons. Clo essaie d’en attraper quelques uns, qu’on aurait bien mangés pour l’apéro ! Samedi 13 mars c’est l’anniversaire de Blandine, notre pote française en stage au centre de Sisophon. On passe l’après-midi aux fourneaux avec les étudiantes de son foyer pour leur apprendre à cuisiner le plus français de tous les plats : des spaghettis bolo, et des crêpes ! Quel kiff de passer ce temps ensemble et de les voir mettre autant de cœur à préparer une belle surprise pour Blandine, l’ambiance est super chouette ! On s’échappe un petit moment pour aller enregistrer les élèves du cours de français niveau B1 qui depuis quelques semaines s’entrainent 3 fois par semaine avec leur teacher Blandine à chanter la chanson « Donnez-moi » des Frangines, ils sont à fond autant sur le chant que pour la choré et leur ardeur est contagieuse ! Le soir après notre festin, nous retrouvons tous les jeunes du centre pour la Fête de la Francophonie organisée par Mr Pintong, un des professeurs de français du centre EDM. Au programme : danses khmères par les filles de nos foyers, pièces de théâtre françaises, chant par les élèves du cours de français, quizz de culture générale et remise des diplômes de leur dernier examen de français. La joie et la fraternité qui unissent tous ces filleuls nous touchent, on dirait une grande famille qui se retrouve pour faire la fête, le tout sous le regard paternel de Martin qui veille sur chacun de ces jeunes depuis 25 ans. Le départ approche, nous devons nous rendre à Battambang pour rencontrer 2 filleules et nous apprenons que la situation sanitaire se resserre au Cambodge. Ni une ni deux, nous voilà de retour sur nos biclous, prêtes à traverser la belle ligne toute droite qui sépare Sisophon de Battambang. On est ravies de reprendre la route après ces 2 semaines de pause, on prend vite goût à l’itinérance et à la sensation de liberté qu’offre le voyage à vélo. De retour dans le centre de Battambang, nous retrouvons avec joie Caroline, Christophe et leurs 2 filles pour un séjour à durée indéterminée … En effet nous participons le lendemain à notre dernière visite de filleul avant on ne sait combien de temps. On profite donc à fond de cette journée à Banon (au sud de Battambang) où nous suivons Laura (volontaire bambou à Battambang) pour visiter les filleuls du village. On retrouve notre âme d’enfant en jouant à une sorte de béret revisité et à un 1, 2, 3 soleil bien animé, le tout sous le regard bienveillant de Laura qui prépare pour chacune de ses visites des jeux en lien avec un programme pédagogique adapté pour les filleuls. Quelle chance pour chacun d’eux d’être aussi bien pris en charge par les volontaires bambous qui se donnent au max pour les faire grandir ! Nous rencontrons Kimly, la filleule des Duprez qui commence tout juste son parrainage, elle arbore un grand sourire plein de douceur en nous expliquant qu’elle (aussi) rêve de devenir professeure. Elle vient d’une famille de 7 enfants, comme la famille qui la parraine, marrant ! Nous partons ensuite à la rencontre de Liza parrainée par la famille de Clotilde. Nous avons la chance d’être accueillies chez elle et de rencontrer sa famille. Leur maison est très (très) simple, ils dorment tous sur une planche de bois derrière la cuisine. Au dessus du lit, comme chez Kimsan, trône le beau diplôme EDM car Liza est une élève appliquée qui nous impressionne par son bon niveau d’anglais ! L’émotion est vive quand elle discute avec Clotilde, toutes les deux sont super émues de se rencontrer comme des sœurs. Liza lui remet une belle lettre, écrite en anglais à destination de la famille Gaillot, qui arrivera sûrement plus vite en voyageant dans nos sacoches que par la poste, surtout en ce moment ! Le soir Laura nous invite à dîner dans le foyer d’étudiants qu’elle gère à Battambang. Chaque soir après leurs cours à l’université une petite dizaine d’étudiants s’y retrouvent pour dîner et dormir. On se régale d’une purée mousseline au roquefort, trop trop bonne, enfin à notre goût car les étudiants sont dégoûtés par l’odeur du fromage, on se marre bien en les voyant croquer dans le roquefort !
Nous pensions reprendre la route dès aujourd’hui pour rencontrer d’autres filleuls dans le nord du pays mais le covid gagne du terrain au Cambodge, les provinces ferment et voyager d’une province à l’autre en étant blanc est de plus en plus compliqué. Nous avons donc pris la décision de prolonger notre séjour à Battambang en suivant de près les décisions du gouverneur. On espère vraiment découvrir le centre EDM de Banteay Chmar ainsi que l’atelier des Soieries du Mékong puiz rencontrer les volontaires et les filleuls de Samrong et de Preah Vihear avant de repartir vers Phnom Penh, mais seul l’avenir nous le dira ! On apprend ici à se laisser vivre et à faire place à l’imprévu, qui aurait cru il y’a quelques mois que nous parcourerions aussi librement ces 1000 premiers km ? Et que nous aurions la chance de faire toutes ces rencontres ? Martin nous expliquait il y’a quelques jours l’attitude de constant lâcher-prise des khmers qui leur vient du bouddhisme ; ils vivent un jour à la fois sans se soucier du lendemain, ils croulent sous les dettes et ne voient pas l’intérêt d’économiser, il est temps d’adopter leur zen-atittude, de faire confiance et de croiser les doigts ! On vous embrasse, Flav et Clo ![]() Hello tout le monde !! On espère que tout roule pour vous (autant que nos vélos si possible) ! Après être repassées par Phnom Penh suite à notre périple dans le sud, direction l’Ouest du pays, avec comme objectif l’arrivée au centre de Sisophon (près de la frontière Thaïlandaise), où nous resterons 3 semaines pour aider aux missions du centre Enfants Du Mékong. Cette fois on sort de Phnom Penh par des routes assez sympas qui nous permettent de nous retrouver à vélo au milieu d’un cortège funéraire (le cercueil sur un tuktuk, vous avez déjà vu ça vous ??), de profiter de la nature et non de respirer l’air pollué des camions, de partager des smiles à tout va avec les khmers (autre nom des cambodgiens). Direction Kampong Chnang, une petite ville à l’estuaire du Tonle Sap : 130 km de prévu le premier jour. Résultat des courses : on a été un peu optimistes… les chemins de campagne, pistes rouges et routes au milieu des palmiers sont très sympas mais dès qu’il s’agit de rejoindre la nationale sous 36 degrés c’est un peu moins fun… On s’arrête donc dans une guesthouse au KM 100 (ce qui est déjà une jolie perf), on dîne dans le village à 17h30 et on rentre pour se coucher. C’était sans compter le dîner de la gérante avec ses amis devant notre chambre, qui sont ravis de rencontrer des « Barang » ( = Français, mais ils englobent tous les blancs avec ce terme). Ils nous ajoutent tous sur les réseaux sociaux, ce qui était une erreur de notre part : trop contents de connaître des blancs, ils nous envoient des selfies à longueur de journée les jours suivants… Ils poursuivent leur dîner avec un karaoké terrible ou pas un ne chante juste… heureusement Flav a ses boules quies et Clo s’endort facilement. ![]() Le lendemain nous partons donc pour Kampong Chnang, petite distance d’une 30aine de km, mais sur route nationale et le vent en pleine face, c’est moins rapide que prévu. On croise quelques enfants qui sortent de l’école et décident de faire la course avec nous sur leur vélo, ça nous remet du baume au cœur (même s’ils nous mettent la pâté). Nous arrivons à la paroisse, accueillies par un Père Indonésien. Nous déjeunons avec les lycéens qui logent au centre et essayons de nous faire comprendre en anglais et en mimant. Nous décidons de prendre un tuktuk pour nous rendre au bord du lac de la ville, sur ce qui ressemble sur une carte à une genre de « Promenade des Anglais ». En effet, ça y ressemblait juste. Comme nous sommes en saison sèche, il n’y a pas de lac, et encore moins de quai-promenade. Nous nous retrouvons au milieu de maisons hyper typiques sur pilotis et nous baladons au milieu des habitants très étonnés de nous voir ici et d’enfants trop heureux de nous dire les quelques mots d’anglais qu’ils connaissent. Nous devons même traverser un mariage pour retrouver notre chemin et tout le monde veut nous inviter (ici ils sont super honorés d’avoir des blancs à leurs mariages). Prochaine étape pour l’équipe : Pursat ! Départ 6h (on est obligées de partir super tôt pour éviter la chaleur de l’après-midi). Belle étape de 110 km où l’on se balade sur des chemins de campagnes plutôt agréables et au bord de rizières, mais pour la première fois on passe de longs km sans croiser personne (sauf des vaches et des buffles). On passe les 700 km !! Puis Flav a un petit souci avec son vélo autour des 90 km… on s’arrête pour essayer de comprendre d’où vient le problème et un pickup se gare pour nous aider. Ils ont de la place dans leur coffre et nous proposent de nous amener directement à Pursat pour réparer le vélo. On n’hésite pas une seconde car il fait vraiment chaud et ça commence à être assez difficile. On embarque donc avec un négociant d’oranges vertes de Pursat (équivalent des pomelos) et ses amis, super sympas, qui nous offrent de l’eau fraîche et des pastèques : BONHEUR. On arrive à Pursat dans l’école Sainte-Anne, une école qui accueille des enfants pour des cours supplémentaires et des loisirs après l’école. ![]() PETIT POINT CULTURE SUR L’ECOLE : Au Cambodge, les professeurs sont sous-payés. Ils se sont donc mis d’accord il y a déjà quelques années pour ne donner que la moitié des cours aux élèves. Si les élèves veulent avoir tous les cours et donc réussir leurs examens, il faut payer les profs pour recevoir des cours supplémentaires après l’école. Sauf que la plupart des enfants est trop pauvre et n’a aucun moyen de se les payer. C’est pour ça que de nombreuses ONG au Cambodge et particulièrement Enfants du Mékong accueillent les enfants dans des centres où ils peuvent recevoir, gratuitement, les cours supplémentaires nécessaires au passage en année supérieure. ![]() L’école de Pursat (qui dispense donc des « extraclass ») est gérée par des sœurs et un Père Corréens, qui nous reçoivent comme des reines : après une grosse journée de vélo on a le droit à des spaghettis carbo, frites, coca, (un peu de) salade, et des ptits pains grillés à l’aïoli : trop buenoooo (et trop healthy), quel kiff ! Le lendemain, ils nous emmènent avec eux visiter le village flottant de Kampong Luong. En fait, ce village est construit sur l’eau par des vietnamiens sans-papiers qui ne possèdent pas d’autorisation de vivre sur les terres du Cambodge. Ils sont donc près de 10000 à vivre dans ce village flottant : magasins, école, hôpital, pagode, église et même station-essence sur l’eau !! C’est vraiment un endroit irréel et l’organisation y est impressionnante. Pendant la saison des pluies, ils tirent tout le village sur une grande corde qu’ils rapprochent des terres pour éviter d’être submergés par l’eau (honnêtement on ne comprend pas trop comment c’est possible mais ça a l’air de fonctionner). On rentre à l’école Sainte-Anne de Pursat en passant par le marché pour acheter des ingrédients pour le dîner : ce soir c’est Happy’Cyclette aux fourneaux ! Les sœurs et le Père veulent qu’on cuisine français - tout en nous imposant d’utiliser un poulet et du riz - on a donc pas vraiment le choix et on prépare le plus français de tous les plats : un poulet au curry ! (le choix des ingrédients étant limité et la non-présence du fromage au Cambodge a réduit notre créativité) Pour le dessert on prépare quand même des crêpes (les bretons si vous passez par là on vous aime) : ils sont ravis ! Bon on doit quand même leur faire un cours sur la manière dont ont rempli et comment on roule la crêpe mais c’est super bon. Ils sont très étonnés qu’on ne prépare pas de pain pour le repas, car pour eux, le pain en France c’est comme le riz du Cambodge (la base de tous les repas). On roule pour rentrer dans nos chambres (même pas besoin des vélos cette fois…) ![]() Le lendemain départ tôt pour notre étape de mi-chemin entre Pursat et Battambang. Là, on découvre des chemins vraiment pas funs et hyper cabossés, en plein cagnard, remplis de cailloux qui font pas du bien à nos vélos. Pas de chance : c’est aussi l’endroit où l’on croise plein de chiens… Pour vous expliquer, il y a des chiens partout au Cambodge, et qui sont plutôt pas très bien éduqués et dont on ne sait pas trop de quelle maladie ils sont porteurs au vue de leurs conditions de vie. On est donc sur des gros pics de vitesse à chaque fois qu’on se retrouve face à un chien qui nous poursuit en aboyant, sa gueule à 20cm de nos mollets. Sur les routes cabossés on ne peut pas vraiment sprinter… on se retrouve donc à hurler à plein poumons « OT TE !! » (Non en khmer) pour essayer de les arrêter. Ouf, on arrive dans notre étape mi-route vers 15h30 et un peu exténuées, on dîne une soupe à 17h dans notre chambre (c’était un peu glauque mais en rigolant ça passe niquel). Nous arrivons à Battambang le jour d’après, au centre Enfants du Mékong, où nous restons quelques jours pour découvrir le centre, aider dans quelques tâches et nous poser un peu. Nous sommes accueillies par Caroline, volontaire dans le centre pour 2 ans avec son mari Christophe, et ses filles Annaëlle et Léonie (9 et 5 ans). On se sent direct comme dans notre famille car ils nous accueillent avec une grande spontanéité, on se marre bien et on partage de supers échanges autour de la vie ici, c’est vraiment chouette. Leur mission consiste à gérer le centre où une soixantaine d’ados se rendent après leurs cours au lycée pour des extra-class, dîner, jouer, travailler et dormir. Tous ces enfants sont parrainés via EDM, ce qui leur donne la chance de quitter les campagnes où vivent leurs familles pour venir bénéficier de cours de qualité dans la grande ville de Battambang, et ainsi changer leur avenir. Nous sommes impressionnées par l’énergie déployée par ce couple : ils connaissent le prénom de chacun des enfants du centre et se donnent à 1000% pour les éduquer comme leurs propres enfants. Leur maison se trouve au cœur du centre, ils sont ainsi en contact permanent avec le staff et les élèves et ne manquent pas d’attention envers chacun : un petit mot d’encouragement avant le départ en cours à 6h30 du mat, des nouvelles à l’heure du déjeuner, un reste de gâteaux du dîner familial à 21h… L’atmosphère bienveillant du centre nous touche, quelle chance pour ces filleuls ! Nous aidons un peu Caroline et Christophe pendant ces 4 jours à Battambang. Nous devenons profs d’anglais le temps d’une matinée pour les lycéens afin de travailler le past tense. Ils doivent nous raconter leurs dernières vacances mais c’est assez redondant car - pour ceux qui ont la chance de pouvoir rentrer dans leurs familles – ils sont très pauvres et n’ont donc pas beaucoup d’activités …. I played football, I ate rice, I studied, I helped my mother, I read a book…. Nous aidons ensuite Caroline et Christophe à réaliser des « LIP » : Lettres d’Informations aux Parrains, lettres dans lesquelles, après avoir visité chaque famille, nous donnons aux parrains toutes les news de leurs filleuls à propos de sa famille, son caractère, sa vie au centre, ses résultats scolaires. On est aussi ravies de les décharger un peu en allant chercher leurs filles à l’école française en tuktuk (le rêve de tout enfant non ??), cuisinant, et faisant quelques courses : on a l’impression de faire partie de cette chouette famille ! Nous partons mercredi pour la journée avec des jeunes de l’association Caritas dans un village perdu au milieu de la pampa pour un check-up médical. Cette petite équipe de jeunes se rend 1 fois par mois dans ce village très pauvre et isolé pour un check-up des habitants et distribuer des médicaments si besoin. Flav est ravie de pouvoir vivre une aventure rattachée à ses études et prend son rôle très à cœur : elle aide avec beaucoup d’attention la jeune médecin khmère. Nous profitons de ces quelques jours à Battambang pour reposer un peu nos cuissots bien éprouvés et manger de bons ptits burgers, fondants au chocolat, tartes au citron, et autres plats qu’on ne trouve khmer-ment pas sur nos chemins de campagne. Demain matin départ pour une grosse journée de vélo direction Sisophon !! Amour et coups de pédales, On vous embrasse ! Clo et Flav ![]() Chom riep sour les amis ! Jeudi dernier nous avons rencontré la première filleule parrainée grâce à Happy’Cyclette. Nous sommes parties en tuktuk avec Poly, responsable des parrainages pour la région de Phnom Penh. Au bout d’une heure à peine nous voilà sorties de l’effervescence de la ville pour découvrir la campagne de Phnom Penh, et nous arrivons dans un petit village au sud ouest de la capitale. Kimsan arrive, en moto, assise derrière 2 ou 3 copines (plus rien ne nous étonne ici). On se retrouve dans l’école du village pour se présenter, et discuter ensemble. Kimsan est élève en grade 9 (l’équivalent de la 3ème en France), elle rêve de devenir professeure de littérature khmère, et vit dans une petite maison en tôles à 20 minutes du village, avec son oncle, ses sœurs et sa grand-mère. Elle nous emmène visiter sa maison sans eau ni électricité et on se retrouve directement plongées au cœur de la pauvreté. Elle nous explique que pendant la saison des pluies, sa rue se retrouve complètement inondée (sa maison aussi d’ailleurs) et qu’un bateau se met alors en place pour permettre aux habitants de circuler. Sa reconnaissance pour le parrainage nous touche. Elle regarde avec attention la photo de la famille Gonnet que nous lui avons offerte. Celle-ci finira sûrement encadrée sur son mur, à côté de son diplôme de meilleure élève décerné par EDM ! Sur le trajet du retour, pas un mot : on est bouleversées par cette rencontre ! Le lendemain c’est le grand départ, nous quittons Phnom Penh aux aurores en direction de Phnom Chisor, un fameux temple au sud de la capitale. On attaque avec 70km de ligne droite sur une nationale en plutôt mauvais état, ça tire dans les cuisses et c’est éprouvant ! On apprend à gérer les klaxons des camions qui nous préviennent juste qu’ils « sont là », on se rabat sur le bas côté, on découvre les kilomètres de petits magasins de fruits et légumes, de viande et d’on ne sait pas trop quoi … une chose est sûre : on ne manquera de rien sur la route ! Le soir nous logeons dans la paroisse du père Fernando, prêtre colombien qui nous accueille dans un petit village au bord de l’eau. Le lieu est magnifique, la communauté s’organise autour d’une école et d’une ferme, chacune gérée par un famille khmère, et quelques bungalows autour du lac. On discute autour d’une noix de coco bien fraîche, ce père nous touche par sa joie et son accueil chaleureux. Pourtant sa mission n’est pas des plus évidentes : au cœur d’une campagne isolée, dans un pays où les catholiques ne représentent que 2% de la population. On est marquées par son entrain et le lien qu’il tisse avec les khmers qui vivent aux alentours. ![]() Nous partons ensuite pour Kirivong, une journée bien crevante sur les vélos. Il fait chaud, le soleil tape, et dans les campagnes certains khmers redoutent les « barangs » (les blancs) qui sont pour eux tous contaminés par le covid. Difficile de leur expliquer qu’on a passé 2 semaines en quarantaine, car ceux-là ne parlent pas un mot d’anglais ! On apprend à garder le cap, à perséver et on profite d’une bonne nuit au milieu des campagnes pour reprendre des forces. Notre prochaine étape : Kep-sur-mer (renommée ainsi par les français lors de la colonisation), la route est magnifique au lever du soleil, on traverse les rizières, un grand marché, des petits villages typiques… Nous arrivons vers midi à destination, car on s’arrange toujours pour pédaler au maximum le matin afin d’éviter la chaleur de l’après-midi. Kep est une ville qui vit principalement du tourisme balnéaire, mais en ce moment, elle nous paraît bien vide et bien pauvre. Le traditionnel « crab market » est plein d’étals sans passants et les hôtels en bord de mer sont tous vides. Nous logeons dans une super guesthouse avec vue sur mer. On profite de ces 2 jours sur place pour visiter la plantation de poivre vert de Kampot, considéré comme le meilleur du monde (et bien piquant aussi…), découvrir la belle île de Koh Tonsay et rencontrer les quelques expats venus vadrouiller dans le sud du pays. Les rencontres sont toutes très différentes, d’un professeur de yoga à un volontaire dans une ONG de déminage grâce aux rats, en passant par JR, français de 70 ans qui monte son studio de danses khmères, on adore toutes ces pépites rencontrées sur notre route, ces belles histoires de vie nous ouvrent le cœur et l’esprit! ![]() Notre itinéraire se poursuit avec la ville de Kampot où nous retrouvons Léa, volontaire « Bambou » pour Enfants du Mékong, elle est en charge de tous les programmes de parrainage du sud du pays. Elle nous emmène à la rencontre de sœur Marie-Ange qui veille sur les enfants de Phnom Voar (petit village dans la montagne) comme une maman. Elle les reçoit à la sortie de l’école, leur prépare le repas, les encadre pour les devoirs, leur donne quelques cours supplémentaires, les fait jouer : on dirait une grande famille. Ils sont tous très joyeux, souriants et super bien éduqués par la sœur. On joue et on dessine avec eux, la barrière de la langue n’en est finalement pas une ! Aujourd’hui ils écrivent chacun une lettre pour leur parrain, on les aide à trouver quoi raconter, pas facile d’écrire sa vie quand personne ne leur demande jamais « qu’as-tu fait aujourd’hui ? » On discute avec celles qui leur permettent de quitter la misère des familles pour étudier et s’amuser comme de vrais enfants, on goûte aussi aux gâteaux cuisinés par la sœur qui ne nous laissera pas repartir tant qu’ils ne sont pas finis, le retour à vélo s’annonce costaud ! On y expérimente d’ailleurs notre première pluie cambodgienne, et ça rigole pas : en quelques secondes à peine il pleut à verse, impossible de continuer sur les vélos, on décide donc de s’arrêter dans un petit garage sur le bord de la route en attendant que ça passe. Heureusement, nous sommes attendues le soir dans la paroisse de Kampot, pour un dîner pasta bolognaises et bon vin avec les pères italiens qui nous accueillent comme leur famille, le kiff ! Le lendemain, annonce de pluies torrentielles au réveil, on décide de prolonger notre séjour à Kampot. Et, autour d’une bonne baguette (on en rêvait) au nutella, le père Alessandro nous propose de nous emmener en pickup en haut de la Bokor Mountain. On y trouve, entre un grand casino chinois et une pagode bouddhiste, une des 3 chapelles qui a survécu à la période des khmers rouges, le lieu est saisissant, la vue d’en haut est magnifique, entre jungle et mer, c’est ouf ! On a du mal à comprendre le principe du parc naturel local, envahi par des hôtels chinois complètement vides. Le soir, Vitto, volontaire italien qui vit dans la paroisse après avoir travaillé en tant que boulanger dans le sud du Cambodge, nous emmène déguster un bon poisson frais au bord du riverside de Kampot avec Léa et le père Alessandro, on est ravies ! Ces moments partagés sont vraiment chouettes, authentiques, toujours dans la bonne humeur, il y’a 2 jours on ne se connaissait pas, aujourd’hui on a le sentiment de quitter des amis, qui ne manquent pas de nous aviser de 1001 conseils avant de reprendre la route et surtout « faites gaffe aux cyclettes » ! Nous voilà fin prêtes pour la grosse journée qui nous attend demain. Nous quittons Kampot au lever du jour en direction de Sihanoukville : 110 km à boucler le plus tôt possible afin de rejoindre nos amis de quarantaine pour quelques jours sur l’île de Koh Rong Samloen. Et on est bien étonnées de voir à quel point les km passent vite ! On commence vraiment à apprécier le vélo, à moins sentir les tensions dans les jambes et surtout à prendre du temps pour nous, pour apprécier les odeurs, couleurs et sons du pays. On kiffe toujours autant les « hello » tous sourires lancés à tout va par les enfants qui croisent notre route.
2 ou 3 belles montées avant de découvrir Sihanoukville. Le contraste avec le reste du pays est impressionnant : la ville est envahie depuis quelques années par les chinois qui représentent aujourd’hui + de 90% de la population, des buildings s’élèvent à chaque coin de rue, toutes les enseignes sont en caractère chinois, où sont passés les khmers ? Au fond d’une impasse, on découvre la paroisse Saint Michael. A peine douchées, on est embarquées par 2 sœurs dans une famille vietnamienne pour le nouvel an chinois ! On arrive dans une maison, musique à fond, on nous installe à la table d’honneur (privilège d’être blancs ici), à peine fini nos bières ou nos assiettes on nous ressert aussitôt ! Bonne récup après cette journée intense !!! Samedi matin, nous troquons nos vélos pour un bateau, direction l’île où a été tourné l’édition 2016 de Koh Lanta. On y retrouve des copains de Phnom Penh pour 2 jours de repos, de paysages paradisiaques et de kiff avant de retourner vers la capitale. Le sud du Cambodge nous aura régalé ! On atteint bientôt les 500km au compteur et on a hâte de partir pour le nord du pays demain matin, nous pédalerons vers le centre Enfants du Mékong de Sisophon, où nous resterons quelques semaines pour aider dans les missions auprès des filleuls. On vous embrasse, prenez soin de vous ! Flav et Clo PS : pour voir + de photos, rendez-vous dans la rubrique "galerie photos" ![]() Sousdey everyone! (ça veut dire bonjour tout le monde) Nous avons passé une quatorzaine plutôt agréable dans notre hôtel : repos, tuto pour apprendre à jouer du ukulélé, jeux de cartes, cours de yoga, documentaires sur le Cambodge et découverte de la ville vue du 12ème étage. Bon en vrai c’était un peu frustrant de voir les cambodgiens évoluer d’en haut sans pouvoir découvrir leur culture (à part le riz qu’on mangeait au petit-dej, dej et dîner)… Donc après ce repos bien mérité (avant l’effort le réconfort ?), nous avons enfin pu sortir le dimanche 31 midi ! Trop excitées de sortir mais un peu perdues de retrouver notre liberté, nous avons tout de suite enfourché nos vélos et commencé à pédaler dans le traffic de la ville au milieu des scooters, tuktuk et voitures. La règle d’or c’est vraiment de s’imposer, et après tout roule (surtout nos vélos). Premières sensations de kiffe sur nos vélos chargés, on croise des visages souriants (sans masques !!) partout,on a chaud, on est dépaysées, on comprend rien aux feux rouges, le téléphone qui sert de gps s’éteint car en surchauffe… mais on est heureuses ! Très cool sensation aussi de nous balader avec notre « maison » pour 3 mois sur nos vélos, finalement on a besoin de si peu. Nous avons rdv chez des expats français qui ont accepté de nous accueillir pour quelques nuits à Phnom Penh, grâce à un post Facebook (sympas les compatriotes). A l’adresse indiquée on demande à tout le monde « Géraldine ? Jean-Pierre ? Français ? » à la recherche de nos hôtes. Et finalement, au fin fond d’une ruelle dans laquelle des cambodgiens font la cuisine par terre, une femme super souriante nous ouvre ses portes. Quelle surprise de découvrir une grande maison au fond de cette ruelle… Le contraste est saisissant ! Géraldine et Jean-Pierre qui nous accueillent sont tout de suite super chaleureux, on a l’impression d’être chez des oncles et tantes. Nous avons un étage « à nous », chambres et salle de bain… encore un peu de réconfort avant l’effort… On part assez rapidement visiter la ville à pieds, quel bonheur de pouvoir déambuler dans les rues et faire ses courses sans masque ! Ils habitent à 2 pas du Tonlé Sap (un des fleuves qui passe au milieu de la ville) et nous nous baladons donc le long du fleuve puis dans la ville. On découvre à chaque coin de rue un temple, beaucoup (trop ) de fils électriques qui pendent, des tuktuks, des streets foods, et des cambodgiens souriants. Le soir nous retrouvons nos amis de quarantaine sur le « Queen Mary », le bateau-bar-restau géré par nos hôtes, qui propose des petits tours sur le fleuve au soleil couchant. ![]() Le lendemain, nous rentrons au cœur de notre mission en allant visiter le centre Mérieux, centre d’Enfants du Mékong à Phnom Penh. Agathe, volontaire au centre depuis 18 mois, nous fait la visite. Le centre accueille les étudiants après leurs cours dans leurs universités respectives pour recevoir des cours supplémentaires (culture gé, langues, informatique), faire des activités ludiques ou sportives, et partager leurs repas. Ensuite, ils rentrent ensemble dans les foyers situés à 5 minutes du centre pour y dormir. Le centre accueille aussi des classes de maternelles le matin ou l'après-midi. Il y a aussi les bureaux des différents salariés de l’asso et des volontaires qui y travaillent : responsables des parrainages, de la correspondance par lettres, de la gestion des étudiants. Nous déjeunons avec l’équipe et restons l’aprem pour nous balader dans le centre et bien en comprendre le fonctionnement. Le soir nous dînons avec les volontaires, puis rentrons chez nos hôtes en vélo… c’est le premier trajet by night ! On sort 4 lumières chacune, nos gilets jaunes, et les cambodgiens se marrent de nous voir briller de partout (on est brillantes pourtant). Tout se passe pour le mieux et on rentre dormir. Mardi, nous avons rdv pour une visite de l’association PSE : une école créée par un couple de français il y a 25 ans après avoir été touchés par la misère dans les décharges. Elle compte aujourd’hui + de 6500 enfants pris en charge, 4500 anciens avec un emploi digne et correctement rémunérés, pour certains grâce aux 20 filières pro dispensées. On a pu apprécier la qualité de l’enseignement des élèves en filière restauration dans le restaurant d’application du centre : smoothie trop bueno, salade grecque et petits choux à la crème… un délice ! Notre guide Samuel nous explique comment ce projet a pris de l’ampleur, et nous sommes touchées par l’espérance que cette école donne à tous les jeunes. Le soir nous nous motivons pour participer à une messe en khmer à laquelle nous ne comprenons …. rien aha. Malgré ça on se retrouve attablées 20 minutes plus tard avec des sœurs cambodgiennes, philippines, vietnamiennes, un prêtre français, des volontaires d’autres ONG et des chiens (promis c’était pas eux le dîner). Improbable mais incroyable. ![]() Mercredi, nous décidons de retourner voir les sœurs rencontrées la veille, dans leur maison. Elles nous expliquent comment elles accueillent et s’occupent des enfants qui habitent autour de chez elles et ne vont pas à l’école. On est fascinées par le manguier dans leur jardin, que les enfants du coin détruisent à coup de tongs pour récupérer quelques mangues. Sœur Eulie nous embarque avec elle à l’autre bout de la ville (1h de tuktuk) pour aller manger dans une famille pauvre cambodgienne et les aider à préparer la rentrée des classes post-covid des enfants de leur quartier. On comprend vraiment rien mais on est happy. L’aprem on décide d’aller faire un peu de tourisme avant de quitter la capitale et on part visiter le musée du Génocide (des Khmers Rouges, on vous racontera l’histoire une prochaine fois, mais en attendant wikipedia.org/wiki/Crimes_du_r%C3%A9gime_khmer_rouge), puis le Wat Phnom, un grand temple à 2 pas de chez nous. Grâce à toutes les infos qu’on a lu dans le guide du Routard, on pourrait presque croire qu’on connaît tous les rites : chaussures à l’entrée, assises les pieds sur le côté pour ne pas les pointer vers Bouddha,… finalement on avait mal cru car on a pas trop compris quand une dame s’est levée pour parfumer, maquiller et coiffer une statue (qui n’avait pas de cheveux d’ailleurs). Après ça, nous sommes allées chez Décath (fournisseur officiel de l’équipe Happy’cyclette) pour acheter 2-3 choses qui nous manquaient avant de quitter la ville. On demande conseil à un des salariés pour des gants de vélo (ça fait vraiment pro vous allez voir sur les photos, c’est assez stylé) et en parlant avec lui, on se rend compte que c’est un ancien filleul parrainé par Enfants du Mékong ! What a coïcidence de fifou, qui nous booste à fond avant de commencer !! « L’enfant que nous aidons aujourd’hui sauvera son pays demain » selon EDM, alors là on ne peut qu’approuver, on a l’exemple concret sous nos yeux que le parrainage ça change vraiment la vie d’un enfant du tout au tout ! Finalement, nos quelques jours à Phnom Penh se résument vraiment à une addition de situations complètement improbables mais incroyables, les unes à la suite des autres. Et ce n’est que le début ! Nous partons demain pour rencontrer la première filleule parrainée via notre projet. On a vraiment hâte de vivre de riz et d’eau (plus ou moins fraîche). Lia sun hai (ou un truc du style) ! Clo et Flav ![]() Samedi 16 janvier, 5h30 : le réveil sonne, entre excitation du départ et stress de savoir si les vélos nous suivront jusqu'au bout du monde, on se retrouve pour partir enfin sur les routes de ce projet tant attendu ! Presque 2 ans que l'idée nous est venue de partir ensemble et plus d'un an que nous avons commencé à concrétiser ce voyage, quelle joie de se mettre enfin en route ! Nous arrivons à l'aéroport CDG, emballage des vélos, enregistrement des bagages, tout se passe au mieux, on est si heureuses d'être là et on a bien conscience de la chance qu'on a de partir au moment où le coronavirus recommence à sévir en France. Le départ semble presque irréel, on ne réalise pas du tout ce qu'il se passe, on a le smile jusqu'aux oreilles, on s'installe dans l'avion et c'est parti ! A bord nous sommes comme des enfants, on observe sans relâche la mappemonde défiler sur nos écrans et on admire la beauté des paysages qu'on survole de nuit, toutes ces villes illuminées, c'est trop beau ! ![]() 17 janvier, on ne sait plus trop quelle heure : atterrissage à Singapour. On est de suite "parqués" avec tous les voyageurs en transit, dans une aile de l'aéroport pour éviter toute contamination. Frustrées de ne pas pouvoir visiter le "plus bel aéroport du monde" on se contentera de regarder des vidéos youtube pour l'admirer. 8h d'escale, on en profite pour dormir (beaucoup), lire (un peu) et surtout observer, on commence à réaliser ce qui nous attend et c'est le kiff ! ![]() Quelques heures plus tard, on arrive à Phnom Penh, et on passe le stress du guichet d'immigration (on donne tous nos papiers, passeport, visa, caution, ils gardent tout jusqu'à la fin de la quatorzaine pour s'assurer que personne ne sorte entre-temps). Le personnel de l'aéroport est super souriant et accueillant, ils se marrent en voyant nos cartons surdimensionnés et ne comprennent pas pourquoi on amène nos vélos de France alors qu'ils sont fabriqués ici en Asie (très pragmatiques ces Khmers, on a encore beaucoup à apprendre !!). On s'installe dans le bus direction le Phnom Penh ERA Hotel où nous passerons notre quatorzaine. Ce trajet est incroyable, on découvre la capitale de nuit : tuk tuks, scooters, voitures et vélos nous entourent, on ne comprend rien à leurs règles de circulation, ils coupent la route sans prévenir, doublent une fois à droite l'autre à gauche, le + gros a la priorité c'est assez impressionnant ! On s'installe à l'avant, on est toutes excitées, ambiancées par la musique khmère du chauffeur qui téléphone à sa famille en conduisant, on réalise que ça y est on y est ! On profite de cette visite, la prochaine fois qu'on sortira dans la ville c'est le 31 janvier, d'ici là, on a le temps d'essayer de comprendre la culture locale. Nous voilà aujourd'hui bien installées pour ce confinement imposé. Notre hôtel nous semble bien trop luxueux pour 2 baroudeuses venues pédaler à l'autre bout du monde mais on en profite pour se reposer, apprendre le khmer, le ukulélé, découvrir les spécialités culinaires du pays (on a encore du mal avec les pattes de grenouilles au petit déj), on a rencontré des français très sympas avec qui on partage de chouettes moments sur la terrasse de l'hôtel (on a le droit de s'y rendre autant qu'on veut, trop cool!). Pas le temps de s'ennuyer, on doit tracer notre itinéraire, lister les centres Enfants du Mékong dans lesquels nous irons visiter les filleuls, prendre contact avec chacun, c'est l'occasion de se poser pour bien préparer les 3 mois à venir et prendre le temps de définir ce qu'on attend de cette expérience unique. On vous laisse avec cette vidéo du centre de Sisophon, 1er objectif de notre voyage, on a hâte d'y être ! Bises à tous, on vous envoie plein de soleil et de peps ! |
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Août 2021
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